Publié dans Economie

Campagne de litchis - « C’est une aubaine de pouvoir encore exporter dans le contexte de crise santaire »

Publié le mercredi, 11 novembre 2020


La saison 2020-2021 des litchis commencera offciellement à partir de demain. Les opérateurs sont déjà prêts à assurer la vente tant sur le marché local que celle destinée à l’exportation. Dans les Régions productrices d’Analanjirofo et Atsinanana, les exportateurs ont déjà reçu des commandes. S’il était estimé à 20 000 tonnes lors de la campagne précédente, le volume de ces commandes serait actuellement de l’ordre de 16 000 tonnes, soit une baisse de 20 % par rapport au précédent.

Malgré cette légère diminution, les membres du Groupement des exportateurs de licthis (GEL), composés d’une trentaine d’individus, se réjouissent de pouvoir vendre leurs produits dans le contexte du coronavirus. « Après quelques mois de doute, nous sommes soulagés que cette campagne ait finalement eu lieu. Nous avons dû faire des concessions notamment en termes de volume, auprès des importateurs. Il est vrai que nous avons exporté 20 000 tonnes lors de la précédente campagne. Mais c’est toujours avantageux de pouvoir expédier les produits dans le contexte de crise santaire actuelle. 15 000 tonnes parmi ces commandes sont destinées à l’Europe. Les deux bateaux conventionnels sont actuellement en chargement. On attend seulement la date d’ouverture officielle de la campagne et les litchis de Madagascar voyageront vers Marseille et la Belgique », avance Yves Razakandisa, administrateur auprès du GEL.

Malgré la fermeture des frontières aériennes, le fret aérien et maritime a connu une augmentation. « Cette hausse est observée sur le marché mondial mais il y aura quand même des cargos aériennes malgré tout. Au moins, 86 tonnes de litchis vont partir en avion dans la première expédition jusqu’à ce que les bateaux arrivent en Europe dans dix jours », poursuit-il.

Selon toujours cet administrateur auprès du GEL, les litchis de Madagscar ont atteint le niveau de maturité requis cette année, ce qui signifie que la qualité s’est nettement améliorée. « Grâce à des conditions climatiques avantageuses, nous constatons une production plus précoce et plus importante par rapport à l’année dernière. Les fruits seront en principe de bonne qualité en termes de calibre, aspect et goût », poursuit-il.

Il faut noter que la quantité de la récolte de litchis à Madagascar s’élève à 100 000 tonnes. Les opérateurs ont fixé un prix plancher de 1 000 ariary le kilo. « Nous espérons que malgré le confinement qui reprend dans les pays qui vont distribuer les litchis malagasy, la consommation sera au rendez-vous. La filière, allant du producteur jusqu’à l’exportateur, va se donner la main pour offrir les meilleurs fruits possibles aux consommateurs à partir du mois de décembre », conclut-il.

Solange Heriniaina


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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